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Compte rendu TPP (Trek Paris-Pruines ) par DD
Photo du lacher de ballons. Au fond l'école de Pruines construite en 1957.Cette école à été l'école de mon enfance.
C'était il y a 5 ans environ Raymond me dit: ''Jai mon tamdem à rapporter au pays mais il tient beaucoup de place, j'ai bien envie de le rapporter en descendant sur le vélo avec Marie Claire..'' Et je lui réponds:
-Raymond si tu le fais: je t'accompagne en courant!
Nous nous tapons dans la main.
Et voilà d'où est parti notre défi...
Septembre 2010 je mets en place le blog Paris/Pruines pour lancer, encadrer, appuyer et communiquer sur notre projet.
Dès le début 2011 des réunions pour organiser le treck furent faites régulièrement et l'équipe étoffée.
Tracer le parcours, décider de la longueur des étapes.
Trouver un camping-car absolument nécessaire pour ce genre d'épreuve. Séverine, mon amie et adhérente du club nous proposa le sien, nous acceptons aussitôt.
Essayer de trouver quelques sponsors car cela demande un budget conséquent.
Après un rapide calcul, nous l'évaluons à 2000€ par couple environ et sans faire d'extra!
S'y préparer, s'entraîner correctement et suffisament sera le premier vrai défi car je n'ai jamais fait encore ce genre d'épreuve en tout cas avec pas autant de km d'affilée.
Lors des foulées de la soie 2002 en Chine, nous faisions des étapes de 15 à 25 km par jour donc rien à voir avec ce qui va se faire ..
Aller en courant au village de mon enfance ce n'est pas commun, peu- à -peu, la nouvelle se répand, Jacky ami et président de l'Association des Amis de Pruines m'appelle et me dit: '' Ce serait bien si vous arriviez le jour de la journée porte ouverte du village.» Cela fut définivement acté lors de l'été 2011, l'arrivée sera donc le 17 Juin 2012.
Et d'ailleurs, lors de la journée porte ouverte du village notre arrivée sera l'événement majeur..
L'année 2011 sera pour moi une année de veille, une année fébrile, une année où je dois m'économiser un peu quand même...!
Une année aussi où je fais quelques périodes d'entraînement spécial Ultrafond notamment à partir de Mars 2011
en voici une séance:
'Sur une invitation d'amis (Françoise et Jean- Foulée de la Soie) le dimanche 19 mars 2011 je me lance ..Première sortie type randonnée de 46km dans la vallée de la Loire avec pour but de courir au ralenti.. Blois 19 Mars 4h30' du matin réveil pour un départ à 6h frontale sur la tête. Je reste avec mes amis qui font de la randonnée nordique (avec des bâtons) pour me chauffer un peu pendant une 1/2 heure et tout doucement m'en vais pour cette nouvelle aventure... La nature s'éveille, il fait frais , le ciel est dégagé, la lune toute ronde éclaire encore la vallée de la Loire...Courir à 8 à l'heure ? Je ne sais pas faire..!
La préparation
> Dimanche 10 Avril 2011 je fais avec mon ami Christian Gagnon une partie du marathon de Paris. Avec l'échauffement et le retour au calme 31 km
> Dimanche 17 avril pour le fun le semi marathon de Draveil dans la forêt de Sénart , avec l'échauffement et le retour 25km
> W-E de Paques 23, 24, 25 Avril, 16km le samedi, 31 km le dimanche, 28km le lundi dans la Vallée de Chevreuse avec Jean Yves : Total 75km.
> Dim 1er Mai 10km Planet Jogging en footing au Bois de Boulogne avec le club et les amis.
> Dim 8 Mai 2h au Parc de Sceaux.
> Dim 15 Mai Ekiden du Club, marathon en relais, je fais le 10 km en 39'50'' (un peu plus de 15 km à l'h)
> Lundi 16 Mai avec Raymond et Jean la sortie des bords de Marne 44 km
> Dim 22 Mai 10km de Choisy le Roi 40'25''
> Merc 25 Mai un peu de vitesse au stade de St Maur temple de l'athlétisme 1500m piste 5'10''
> Merc 1er Juin Piste de St Maur 5000m 18'45'' et bonnes sensations
> Dim 19 juin 20km du Lac Brome Québec 1h23' super !! 3eme V2
> Jeu 28 juillet Test par palier du club résultat VMA 17,7649... pas mal !
Juin/Juillet 2011 je pris aussi du plaisir a faire de la piste sérieusement avec le club des Vainqueurs à Montréal.
Le mois d'Août fut le stage d'une dizaine de jours à Font Romeu avec quelques uns du club, stage intéressant car il permit de montrer aux nouveaux le travail effectué en altitude.
Septembre 2011 inscription au marathon de la Rochelle et début de la préparation pour le marathon vers le 15 Septembre, programme sur 10 semaines environ.
Octobre 2011: La blessure..Lors du 10km du 15eme dès la fin de la course je sens une douleur anormale qui part de la fesse droite et descend sur le côte extérieur de la jambe juqu'à la cheville ce qui m'empêche de courir plus de 500m..Visites chez l'osthéopathe puis le chiropracteur, exercice d'étirements à faire mais rien n'y fera à court terme, je ne pourrai pas faire le marathon de la Rochelle.
Je dois prendre mon mal en patience, serrer les dents, espèrer une amélioration prochaine..
Cette période ne fut pas facile à passer car bien entendu je pensais au Paris-Pruines mais j'ai tout de même gardé espoir car parfois les blessures partent comme elles sont venues parfois.
2 mois ont passé tout de même, on se retrouve mi-décembre et j'ai toujours pu coacher pendant cette période et pu faire quelques petits footings avec les élèves.
Fin décembre la douleur s'estompe et disparaît presque totalement.
A partir de là je me lance dans la pré-préparation pour mon treck de Juin, presque 6 mois devant moi ça laisse un peu de temps quand même..! Mais pas trop non plus car je viens de passer 2 mois off! Oui 2 mois !
Cela a eu un côté positif: c'est d'avoir pu régénérer l'organisme car nous les coureurs, on ne fait jamais assez de récupération nécessaire, seules malheureusement les blessures nous obligent à l'arrêt total et donc à récupérer.
Je commence mon travail de préparation exactement le 31 Décembre 2011
Au bout d'un mois j'en suis à près de 500km d'entraînement et je suis surpris par cette facilité revenue par rapport à 2 mois auparavant c'est incroyable et un peu miraculeux.
Février je sens que quelque chose se passe, les sensations reviennent bien, je reprends confiance..
Les amis se joignent aux sorties longues, Pierre, Souha, Ronan, Anne, Laurent, Jérôme, Tasnime, Rachel, Gloria, Carole, Jean Yves, Jérome, Bruno, Olivier, Marcel, Eric, Floriane J, Steeve et tout le club du XVème... l'émulation se crée, l'enthousiasme est là.
Au club, le sujet revient à chaque séance d'entraînement le nom du village de Pruines devient le nom lié à DD!
Avec le club, le dimanche 11 Mars, je fais le semi-marathon de Savigny sur Orge en 1h34'30''.
Le 12 Mars j'en suis à 954 km et j'attaque la préparation spécifique celle qui va m'emmener normalement au pied de la montagne de l'épreuve, être fin prêt à faire les 660 km en 12 jours.
C'est à ce moment là que j'apprends à courir à 8km/h
je fais part de mes bonnes intentions en publiant sur le forum du club les données de mon Garmin
Il ne dit que la vérité celui là et donc il fait part parfois de mes excès de vitesse..
Ce qui me vaut de recevoir tout du moins le 1er mois quelques colis de freins de la part de Delphine chez moi par voie virtuelle certes mais je les reçois bien ''dans la face'' quand même..
Oui car c'est ennuyeux de courir si lentement, c'est peut etre prétentieux de dire ça de ma part mais ça traduit surtout ma difficulté à le faire.
Stage Font Romeu 2011
Fin Mars on ne rigole plus, j'avale les km doucement 40, 45 .. en ayant mal partout à la fin mais je constate que le lendemain je repars bien, c'est une première pour moi, alors que d'habitude le lendemain je suis tout courbaturé encore fracassé par la longue sortie faite la veille.
Il m'arrive de faire des semaines de 156km
voilà ce que j'ecris à ce moment là sur mon blog
''Tres content de cette semaine de 5 jours d'entraînement 2 jours de repos et 145 km au bout. Les amis sportifs sont au rendez vous pour créer l'émulation et m'aider dans la tâche. Pas de fatigue particulière, bref tous les bons ingrédients sont là ! Seule ombre au tableau une grosse ampoule au pied gauche et celà malgré les compex traditionnels.! On va soigner ça rapidement si possible car mardi on repart sur le bitume. Semaine qui arrive chargée avec notamment un 75 km en fin de semaine.''
Justement parlons en de cette sortie marche 75km du 31 Mars dont une partie en nocturne.. Wouoohhh..!
Ce fut dur..marcher à 6km/h car c'est une randonnée Audax avec des capitaines de route avec interdiction de les dépasser ne fut pas facile, je pris des mauvaises chaussures, des mauvaises chaussettes ect.. et je finis à 4h du matin les pieds en feu et bien abîmés.; Mais quand même sortie très instructive, le métier rentre ! Ce qui fut surtout impressionnant c'est de voir parmi les marcheurs des anciens coureurs au palmarès bien étoffés reconvertis en marcheurs de l'extrême, dans le groupe on entendait des femmes et des hommes parler de 100km 150km et 200 voire 300km !!
Le lendemain après reflexion, je me rends à l'évidence rien n'est gagné! Il reste beaucoup de travail à faire avant le 5 Juin.
Le 3 Avril 4 jours après les pieds: plus de peur que de mal et 21 km à 10km/h .. Ouf ! Tout va bien !
Le 15 Avril jour du marathon de Paris que je fais en partie pour accompagner un peu quelques athlètes du club je totalise 1622 km au compteur, quelques douleurs au genou droit mais rien de bien grave car celles-ci s'envolent en fin de semaine.
Le 1er mai marathon de Sénart avec Jean Yves, Laurent, Olivier Sellin et 3h44' au chrono correct mais un peu rapide n'est ce pas Delphine?
Oui mais, Delphine c'est un marathon ..!
Peu à peu et au fur et à mesure que l'entraînement avance je prends la pleine mesure de la tâche qui m'attend et m'adapte aux exigences demandées. Une journée ou deux de passage à vide, de la fatigue mais pas de découragement, je reste autant que possible concentré et motivé.
Quelques journées de canicule aussi vers le 10 Mai me font prendre en compte le rôle primordial de l'hydratation, les conseils de JP sur la question sont très intéressants.
A partir de la semaine 10 de cette préparation sur 12 semaines je commence à alléger sérieusement, se relâcher et faire du jus et aller au restaurant manger du cochon, du cassoulet pour faire du gras ou faire des réserves.
J'allège comme jamais auparavant je ne l'avais fait, rien à voir avec les allégements de fin de prépa marathon ici je coupe presque, la preuve: 65 km pour la semaine 11 et 36 km pour la semaine 12.
2413 sera le nombre de km parcourus pour cette préparation. Mais est ce suffisant? A l'heure où vous lisez ce CR vous connaissez la réponse mais au 4 juin la veille du départ moi même n'en savais pas trop rien.
DD ne faisait pas trop le fier. Et je l'ai même écrit comme pour exorciser ce que j'avais au fond de moi même. La peur au ventre non quand même pas mais anxieux et impatient de m'appliquer et de mettre en oeuvre tout mon acquis, toute ma culture de coureur à pied sur longue distance. Attaquer de face l'inconnue.
Je pense avoir fait un bon entraînement, respecté et dosé les allures enfin tout ce que j'ai appris dans la course à pied ou tout ce que l'on m'a appris: j'ai essayé de me l'appliquer au mieux.
Nous verrons bien à l'arrivée et je ne pourrais qu'une chose c'est celle de m'en prendre à moi même si ce programme n'apporte pas ses fruits.
Le 5 au matin jour du départ à 8h après une nuit agitée, nous voilà Portes de Vanves côte Malakoff devant l'hôtel le B & B pour le fameux départ.
Surprise, pas mal de monde était là: amis sportifs de longue date, amis du club, amis tout court, amis amicalites aveyronnais, sponsors, en tout une petite soixantaine de personnes sont venues après la photo de groupe assister à notre départ.
Déjà ça donne du baume au coeur tout ce monde et en plus une quinzaine de coureurs viennent faire quelques km avec nous, la plupart stopperont au bout de 5 km d'autres à Massy Palaiseau et un autre Laurent jusqu'au bout de l'étape! Soit Etampes
60km parcourus à travers les champs de coquelicots, que c'est beau !
Nous avons appliqué lors de cette première étape la stratégie que nous allions mettre en oeuvre les jours suivant c'est-à-dire courir les deux tiers de l'étape en matinée et l'autre tiers l'après-midi. Déjeûner dans le camping -car vers 13h, 30 minutes pour moi pour ne pas refroidir les muscles et 1h pour le reste de la troupe.
Cette stratégie venue naturellement dès le 1er jour m'a semblé la meilleure car je me voyais mal faire une grosse coupure et repartir après 2h... l'excitation est telle que l'on a qu'une envie c'est d'arriver au bout de l'étape assez rapidement.
Reines Marguerites
L'équipe du Treck se compose d'un coureur à pied: DD, ainsi que de Marie Claire et Raymond en vélo tamdem, Jean Louis vélo, Jean vélo, Lili conductrice du camping car et Flo intendance & communication.
Cette étape Paris/Etampes de 57 km je l'ai déjà faite 2 fois avec Jean Yves, la 2ème fois avec Carole, Pierre, Marcel, Jean Louis, Jean & Raymond faisaient partis de la troupe.
Nous connaissons bien le parcours et nous fixons un premier RV au camping car à Villejust juste après avoir traversé la 118;
Nous faisons la halte repas à Bruyères le Châtel en 35' pour moi et Lolo
Laurent qui a fait l'intégralité de l'étape avec moi nous quitte à 16h30' via le RER pour aller donner un cours de lutte pas très loin à Savigny sur Orge. En me quittant il me dit demain tu fais autant ? Non demain j'en fais 13 de plus!
Bon courage DD !!
Laurent s'éloigne en boitinant sérieux!
La moyenne de cette première étape 7'48'' au kilo soit 7,7km/h
Ce premier soir nous étions attendus par de la famille de Lili et Jean, après une douche froide des membres inférieurs dîner à l'hôtel et dodo. L'aventure commence bien pour moi malgré quelques douleurs aux adducteurs en fin d'étape
Avant de m'endormir je pense à demain: 70km direction St Denis de l'Hôtel sur la rive droite de la Loire.
6h du matin debout, douche, préparation du sac, boisson dans le camelbag, massage, étirements doux, café avec quelques Gerblé et hop départ. Jean Louis qui a dormi dans le camping-car me suit avec son vélo direction le sud sur cette large départementale D721, une grande côte genre long faux plat montant pour sortir d'Etampes et nous voici partis sur ce bitume bien lisse et agréable, beaucoup de circulation sur cette route, les véhicules s'écartent bien, ma veste fluo jaune y est pour quelque chose, je suis à gauche, Jean Louis à droite mais en décalé d'une centaine de mètres en avant par rapport à moi. Avec un peu de réflexion vous comprendrez pourquoi..le reste de la troupe ne partira qu'à 9h.
Je vous disais qu'hier j'avais mal aux adducteurs, ce matin rien, j'avance bien les jambes sont là, une certaine euphorie me gagne, je regarde mon Garmin 10km/h je pense à Delphine ...comme c'est bizarre, je n'ai pas trop envie que ma concierge pête les plombs à Paris en recevant trop de colis de freins.
48 km sont passés en 6h et à 13h on décide de déjeûner, les cyclistes on faim c'est la bonne mise en place dans le car, la table est mise, je baisse mes jambières, enlève mes chaussettes, les pieds respirent et on y va, les places sont attribuées, elles resteront identiques tout le long du trajet.
Je n'ose pas trop manger car j'ai peur qu'il y ait quelques conséquences, petite salade de tomate ok des pâtes ok, une banane ok, un café ok, stop là maintenant faut repartir!
Mes amis en sont au fromage berkkk .
ça sent mauvais il est temps que je m'en aille (je n'aime pas le fromage)
Me voilà reparti en marchant 1km au début bien après Pithiviers dans ses longues lignes droites qui traversent la forêt d'Orléans. Là je trouve que ça commence à devenir long.
Nous avions convenu que le car devrait s'arrêter chaque 1/2h heure de reprise pour que je me ravitaille mais il ne me rejoint que 1h après au 55ème km (ils ont du finir le repas et nettoyer tout : vaisselle etc..)
Il reste encore une quinzaine de km, je repars en mode cyrano 3km courir/ 3' de marche qui deviennent 2km/ 3' de marche puis 800m/200m de marche;
3 ravitaillements suffiront et me voici enfin arrivé à st Denis de l'Hôtel vers 18h, j'en ai vraiment plein les jambes..
Là aussi un ami du village de Pruines (Bernard Lavernhe) vient nous accueillir à l'arrivée.
Pas encore bien organisés: nos entrées à l'hotel, la Wifi pour le compte rendu au PC de Pruines? La chambre facile d'accés pour madame, suffisament de prise de courant pour recharger: Garmin, Iphone, Ordinateur etc..les vélos seront ils logés en sécurité pour la nuit? Le car bien parqué ou Jean Louis va y dormir, La douche froide, le massage, la 1/2h de repos jambes surélevées..
Pendant ce temps notre ami Bernard nous attend pour nous offrir l'apéro..on parvient à trouver un bistro pour boire une bière légère..qu'elle est bonne! Dîner, grosse salade périgourdine pour moi et des pâtes, j'ai faim moi Monsieur!!
22h dodo .. Je m'endors avec cette question dans la tête: Comment serai-je demain matin? Car ce soir c'est chaud..
J'ai faim moi Monsieur...
L'étape de la veille de 73km finalement a été faite en 10h30' temps total, suis parti de 7h30' le matin on doit enlever au total 1h30' d'arrêt, 10' x 2 avant midi 40' à midi, ensuite 4 fois 7' l'aprem soit 9h à courir.
Ce matin à St Denis de l'Hôtel la météo est parfaite, un peu de fraîcheur, nuageux et pas de pluie, mon GPS à la main pour sortir de la ville, le pont pour traverser la Loire, la ville de Jargeau de l'autre côté et hop au bout de 2km me voici sur le bon trajet.. La Sologne dans toute sa grandeur et direction Neuvy sur Barangeon à 50km à l'ouest de Sancerre et à 20km à l'est de Vierzon.
C'est l'étape ennuyeuse malgré quelques beaux villages et maisons typiques de la région avec d'interminables lignes droites qui ne me laissent pas beaucoup de souvenirs à part la traversée de la Loire ce matin, et puis l'hôtel à l'arrivée à Neuvy bof bof !
De la fatigue hier soir oui mais bien reparti ce matin, étonnant !
Il fait chaud en arrivant, mon frère m'appelle.. Alors tu tiens le coup? Je lui réponds: c'est costaud comme truc! Sans trop donner de détails pour pas qu'il pense que je suis dingue.
Le teléphone mode silencieux le matin pour profiter de la nature, l'après- midi avec le son pour entendre les messages tomber et les lire quand je marche.. ça encourage bien si.. si .. ! Un jour j'en ai compté une soixantaine. Ça occupe l'esprit.. Tu te dis le prochain ce sera Qui ? Serge ? Pierre ? Philou ? Ah non c'est Floriane J ;-) Elle est mimi celle là ..;-)
MERCI, merci pour vos messages ils m'ont fait avancer !!!
Arrivé à nouveau à 18h pour la même distance qu' hier: 73km. Les jambes sont moyennement ok.
Nous progressons dans la logistique, nous perdons moins de temps, pour DD tout bénéfice.
Sur le passage...
Vendredi 8 juin direction Ligniéres toujours dans le Cher... La fameuse 4ème ou tu passes ou tu casses, combien de fois l'ai -je entendu.
Tout était bien parti ce matin pourtant, les jambes légères encore une fois, la nature superbe, on rentre dans des petites routes bien sympa, la coupure de midi dans une bonne ambiance et me permet de distiller quelque indiscrétions, la chambre d'hôte ce soir sera très jolie.. Tu peux nous faire voir les photos? oui bien sûr!
Quelle erreur DD .. voyez la suite: Dans l'après -midi ces dames font 2 arrêts pour me ravitailler et puis oublient le dernier ravitaillement ce qui fait que je me retrouve 16km seul, même les vélos ont filé ! Il fait chaud, plus d'eau dans le sac, je transpire des pieds soudainement... ( quand je suis contrarié mes pieds transpirent) donc j'ai besoin de changer de chaussettes, presque plus de batterie au phone et la route vient d'être gravillonnée sur plus de 6 km...les camions et voitures font gicler les gravillons sur mes jambes...Voilà... la totale!
J'appelle les dames, elles sont au gîte entrain de prendre la douche.. Je n'y crois pas..! Jean me ramène une batterie de secours. J'achète de la boisson dans un village, me voilà sauvé pour l'hydratation mais les chaussettes? Je demande au vélo de m'en ramener, Jean Louis revient lui aussi donc sur ses pas, je n'ose pas demander aux dames..sauvé enfin presque car les pieds ont bien chauffé et donc je marche beaucoup en cette fin d'étape.
Une anecdote.. comme vous le savez j'avais une veste jaune fluorescente, ce qui me rassurait de la porter, je voyais les voitures s'écarter davantage, lorsque Jean Louis est venu me ramener les chaussettes 1 km environ avant de me retrouver il a vu sur le côté gauche de la route devant lui au loin un gilet jaune et il s'est dit mais DD: il pète les plombs il fait demi-tour..''Qu'est ce que je vais pouvoir lui dire pour qu'il reprenne le bon chemin'' En fait c'était un marcheur qui marchait le long de la route en sens inverse de moi, lorsque Jean Louis me rencontre et me donne les chaussettes, le temps de m'assoir et de les changer l'homme passe à notre hauteur de l'autre côte de la route nous regarde, nous parle pour nous demander où je vais, je lui ds moi vers Lignières et il traverse la route pour venir vers nous, reste à 20 m derrière moi, je repars et il me suit les 5 derniers km à distance régulière 20 m toujours derrière. En fait cet homme avait l'air un peu pommé, comme égaré.. et là il a eu comme l'impression d'avoir rencontré son maître soit un autre dingue!!! Marrant cette scène!
Jean louis qui me suivait, enjolivait la situation pour me faire oublier cette souffrance de fin d'étape. Jean Louis un des derniers inscrits sur la liste des participants fut tout au long de ce treck le boute entrain qu'il nous fallait, modérateur aux moments difficiles et piquant au moment où l'ambiance tombait. Mais là en ce moment difficile je venais d'avoir la confirmation du bon choix.Jean Louis sera mon accompagnateur à vélo pour les 100km de Millau
J'arrive à 19h éreinté et très mécontent , jetant les chaussures et rouspétant devant les propriétaires des lieux car je ne les vois même pas !!
Je m'en excuserai après!
Il est magnifique ce gîte, fait par le boss des lieux :architecte! J'y reviendrai un jour ici..
Pas tranquille pendant le bon dîner le DD, préparé par les proprios, les pieds bien rouges, mal aux jambes, mal au dos, mal partout, un peu fiévreux Wouahhh ce sera dur cette histoire.!
L'humour développé par mes comparses ne me déridera pas trop, je souriais plutôt aux belles poutres de ce majestueux gîte.
Si un jour vous voulez aller dans le pays où l'âne est roi (n'est-ce pas mesdames, ne plus jamais renouveler ce genre d'erreur eut égard à mes pieds...) je vous donnerai l'adresse de ce gîte.
Mais c'est vrai demain on n'aura que 54 km.. Donc un peu d'espoir quand même!
Dodo DD
Beau le jardin ...
Debout à 6h30', Une demi heure de repos supplémentaire car comme je vous disais hier soir: 54 km ce jour. Au fait hier soir j'avais mis un peu la pression quand même, au breifing à ces dames: ''On y arrivera pas comme ça, on est pas au club Mèd ici''
Jean, le mari de Lili, m'appuya: «Il faut s'arrêter le plus possible pour DD s'il y a un camping car c'est pour ça, l'assistance est PRIMORDIALE.» 12 h hier 2 h de coupure au total ce qui fit 10h sur le bitume 74 km dont le calcul est vite fait 7,4km/h c'est dire si ce fut long.
Comme j'avais une ½ de retard je pus profiter pleinement du petit déjeuner servi par la maîtresse des lieux, confiture et jus de fruits bio maison, croissant frais et tout à l'avenant, un vrai régal. De quoi me redonner le sourire d'autant plus qu'un descendant pieds nus les escaliers design de la demeure, je n'avais pas de douleurs et mes pieds avaient blanchi et dégonflé . Trop heureux !!
Les multiples massage à la crème Nok avaient fait leurs effets.
Je commençais seul à prendre le PD rejoint par mon épouse quelques instants après et nous papotâmes avec notre hôtesse à qui j'expliquais mon treck, très intéressée elle vint faire environ 400m avec moi pour m'aiguiller vers le début de route du jour. Lui faisant confiance je ne mis par le GPS de mon iphone, A un moment par sécurité je vérifie quand même si je suis sur le bon chemin .. Et bien non ce n'était pas le bon …résultat: 4 bornes pour rien.. C'est vraiment la ville des ânes la dedans..! Jamais plus j'écoute les dames aiguilleuses.
Me voici donc enfin sur la bonne route, bien équipé le camel bag rempli de la boisson énergétique et isotonique Hydraminov Menthe conseillé par JP, très content de cette boisson car aucune réaction négative... Merci JP. Direction donc St Christophe en Boucherie une bonne route départementale assez fréquentée mais sans plus, A partir de St Christophe on doit prendre une petite départementale à gauche comme j'aime de derrière les fagots. Les km passent, mais pas comme d'habitude quand même un peu les jambes lourdes et puis j'ai du mal à relancer après les petits faux plats montants, Cette fois le camping car me rejoint plus vite au bout de 10km justement à St Christophe juste au moment où il faut prendre la petite route à gauche. La leçon a bien été retenue, DD ça va …? Qu'est ce que tu veux ? Monte boire un café ...Le tél vibre, je regarde c'est Sergio, je réponds.«ça va mon DD?» Oui !! ça va Serge ! Je tiendrai le coup ! J'y arriverai ! Je le ferai !, hier j'en ai chié.. mais suis bien reparti ce matin! Pas avec la même vigueur mais j'avance et puis aujourd'hui que 54km...(58 avec l'erreur de ce matin) Alors ! Sympa ton coup de fil Serge Merci!
Le café que je viens de prendre ...le coup de fil de Serge + la petite route je repars tout régénéré , heureux de découvrir le département de l'Indre, Le Cher ayant été quitté environ 3km avant.
Les cyclistes me rejoignent peu après et ils restent un bon moment avec moi et je peux assister à l'arrêt soudain de Jean Louis tel un chien qui jette sa monture dans le talus et cours vers le bois en disant:«Je sens des cèpes !!!»et en effet il nous rejoint 3 km après avec dans son sac des cèpes ! Oui vécu en direct ! Un vrai chien d'arrêt devant les champignons Jean Louis!
Stop ! je sens le champignon...
La route devient vallonnée sérieux et Raymond commence à râler sérieux aussi. Il est vrai son tandem pèse 25kg. Ce n'est pas Marie Claire qui charge le vélo car elle toute menue et puis elle appuie bien fort sur les pédales dans les côtes la Marie,Mais Raymond il est comme ça dès que ça monte il râle!
Je suis content finalement que ce soit vallonné je suis moins seul, oui je vais aussi vite qu'eux en tout cas aussi vite que le tandem , Jean et surtout Jean Louis sont de bon grimpeurs. Jean Louis avec ses arrêts pulsions perd pas mal de temps car il m'arrive fréquemment de voir le vélo dans le talus, ce qui fait que au bout de la côte c'est Jean tout seul qui attend.. les autres à chacun son occupation : Les dames arrêtées toutes les 20' pour DD, le tandem grimpe doucement et le renifleur dans les bois ..; tiens dans la descente j'en rigole tout fort de cette équipe de rigolos, esclaffé de rire bien fort , je me lâche 12km/h les bras écartés comme si je volais !
Les chaussures délassées un peu pour ne pas réveiller des souvenirs d'hier soir, Bon... Finalement je m'en sors pas mal de cette histoire d'hier donc profitons de ces bons moments. 20 km, 30km on avance. Les nuages s'amoncellent et l'orage menace on décide de déj au 40ème km afin qu'il ne reste que 14 km .. pffff une bagatelle par rapport aux 4 jours précédents.
Déjeuner rapide comme d'hab pour moi reparti vers 14h sur la route direction la Creuse: Boussac sous un ciel toujours menaçant et arrivé à 16h après une dernière côte dans la ville je ne vous dis pas...54 km non 58 km pour moi!
l'Hôtel pffff il s'appelle Hôtel Central de Boussac. Pas bon ce nom nous dit Jean le spécialiste critique des hôtels... ce fut vrai hôtel pourri..; pas de Wiffi (donc pas de compte rendu en direct) eau froide et en plus l'acompte versé l'avait pas reçu le monsieur Non Non madame pas reçu votre chèque !! Non mais attendez Florence péta un plomb là dedans et il rendit vite le chèque le bistrotier !! tout redevient normal tout d'un coup ! Non mais c'est quoi ce pays ! C'est la Creuse et oui un peu sauvage par ici d'ailleurs Jean Louis les narines affûtées nous compta toutes ses rencontres journalières à l'arrivée , pas triste ! Bref comme vous pouvez vous en rendre compte la bonne ambiance était revenue, et si on en doutait encore on se rappelait : demain dernière étape avant le jour de repos! Yeaahhh Yeaahh entendez -t-on sur la place centrale de la ville ou le camping car était garé tout près du Central Hôtel... Le soir la météo s'est rafraîchie, gla gla gla...Mais surtout ce soir on est invité en VIP par des notables du coin, famille de Raymond, des gens très intéressants, nous passons une soirée gastronomique et instructive qui nous apprit beaucoup sur la région. MERCI.. MERCI ! Le retour à l'hôtel fut du coup joyeux. Demain 49 km seulement (si je ne fais pas d'erreur) et hop journée de repos super !!! Youuuuhhh je fonce dans le lit il est 23h !
Mesdames ...
Gla Gla gla, il fait froid je vous le disais hier soir et bien ce matin en traversant la place pour aller prendre le petit dej chez Jean Louis dans son camping car il fait carrément froid …8°! Le l'hôtelier ne voulant pas faire deux services...(c'est a dire DD 7h et les autres à 9h)
je pars sous un ciel menaçant direction Aubusson la capitale de la tapisserie. Avec dans mon sac le blouson imper noir The Nord Face.
La veste jaune fluo très bien pour la sécurité mais elle ne fait pas assez imperméable, c'est un bon coupe vent qui protège de la pluie lorsqu'elle est fine et pas trop abondante
Bien vu car après quelques kms il pleut des trombes...Vite l'imper, bof bof pas trop en sécurité avec cette couleur noire, les voitures me voient moins bien, je redouble de prudence, je cours vraiment davantage près du talus avec toutes les conséquences, l'eau ruisselle à cet endroit là, je reviens un peu plus sur la route quand il n'ya pas de voiture, je dois zigzaguer entre les flaques et puis j'en prends plein les jambes quand les voitures passent... C'est pénible cette attention sans relâche, je suis tendu, le plaisir n'est plus là...Malgré tout, les kms passent, cette nouvelle difficulté ne viendra pas entâmer ma détermination et c'est enragé que je rejoins le camping car lors du premier arrêt.
Les femmes ont peur pour moi, je leur dis il n'y a pas que moi, les vélos ce doit être pire... Pas de pleur pour moi, ne vous inquiétez pas.. On y arrivera, la pluie se calme pour redoubler d'intensité quelque temps après, Les vélos me passent .. Allez DD !! et filent sur le côté droit, bien équipés, l'échine courbée sous les caprices des cieux;
4 ou 5 km après je vois Jean Louis arrêté à un village, le vélo dans une cabine téléphonique lui dehors et me disant lorsque je passe à sa hauteur ''Il ne fait pas un temps à mettre un vélo dehors !''
Ah Ah Ah j'en rigole fort et file, je n'ai pas de temps à perdre avec ces conneries...!
il avait raison, il n'y aurait ce treck à faire on serait chacun dans nos habitats et on regarderait la pluie tomber là comme des C... alors à choisir je préfère être dehors et galérer avec les amis, au moins finalement on se marre! Les limousines (bovins) sont planquées sous les arbres bien serrées les unes contre les autres, c'est une image que je vois défiler souvent quand parfois je quitte la route des yeux.
Les femmes s'arrêtent fréquemment et les km passent, le déjeuner sera un peu plus long mais il faudra bien repartir sous la pluie fraîche, Allez Go ! comme pour faire un saut dans le vide je me jette du camping car sur le bitume et zou je serre les dents j'avance vite au début pour me réchauffer, moins vite après car les muscles sont un peu tétanisés mais j'avance vers la vallée d'Aubusson. La Creuse dans toute sa spendeur avecl'humidité, la fraîcheur, les troupeaux de limousines, les fougères, les joncs et puis personne dans les villages traversés, une multitude de maisons à vendre, le désert!
Je dirai qu'il n'y a pas qu'en Creuse que tu ne vois personne dans les villages traversés en général depuis le départ rien, que dalle pas une âme! Ça fait drôle quand même...Oui c'est la conséquence de la mondialisation ou … Et puis non ça m'emmène à réfléchir, pas envie là suis pas là pour ça, suis là pour déconnecter et réussir mon défi. Trop heureux pour l'instant même s'il pleut!
J'ai choisi l'hôtel en dehors de la cité pour faire plus W-E à la campagne! Donc nous arrivons à l'hôtel sans avoir à rentrer dans la ville, il était temps car la journée commençait sérieusement à être longue. Confortable et moderne, tout va ici, Wifi nickel on va pouvoir communiquer.. Super!
Mais j'ai un souci et mon Iphone commence à émettre des bruits bizarre, il a pris l'eau l'appareil et ne fonctionne que par intermitence, Jean Yves qui m'appelle et à qui je raconte cette mésaventure me conseille de laisser mon tel dans un kilo de riz toute la nuit cela aura pour effet de pomper l'humidité. Effectivement le lendemain il remarche à peu près correctement. Demi pension dans ce logis pour 2 nuits, donc dîner le soir sur place avec un service de qualité qui fut apprécié et augurait bien du W-E, le vin se devait d'être à la hauteur et Jean ne manqua pas de faire le bon choix.
Un certain relâchement régnait dans l'équipe, surtout Lili et Florence soulagées de n'avoir pas à subir la pression du coureur le lendemain d'ailleurs Flo nous fit un briefing spécial Creuse et décida que demain les 3 dames iraient en vélligiature dans la maison familiale, feraient leur tourisme à elles: Masgot, Moutier d'Ahun, les hommes iraient en ville et visiteraient la manufacture
dodo à 22h30'
Le lendemain debout à 7h30'! Petit déjeuner 8h15' et ensuite le programme de la journée établi la veille fut appliqué, les femmes d'un côté, les hommes de l'autre!...à l'Aveyronnaise...
Visite de la manufacture pour Raymond, Jean & Jean Louis moi je restais à part pour aller faire un tour chez un photographe pour notre appareil photo tombé en panne (magasin fermé, on est lundi) et communiquer par iphone avec les amis. Seul dans un café je deviens nostalgique, en fait, je trouve que le temps passe trop vite, j'écris à mes amis que la machine humaine est extraordinaire et je leur dis que je suis sur un nuage! Lisez plutôt:
''Quand le soir tu as fini l'étape tu dis demain ce n'est pas possible: tu ne repartiras pas... Tu dînes, tu as du mal à te relever de table parce que des courbatures partout, tu vas dormir pas trop tranquille, tu ne dors pas trop, à 6h du matin tu te réveilles en te disant qu'il faut y aller, tu manges suffisament mais pas trop, tu pars, tu marches pendant 3 km et ensuite tu te vois courir, ça y est la machine est repartie... c'est magique la machine humaine... Tu cours 50km ensuite tu alternes (courir, marcher) car demain faudra y revenir, le cerveau te demande de t'économiser, tu arrives à l'arrache et ainsi de suite... C'est beau la vie, c'est une belle aventure humaine.. Je suis sur un nuage. Je vous embrasse''
J'en profite aussi pour visiter l'expo photos de la place, très belles photos de la campagne creusoise.
Après avoir retrouvé les amis on déjeûne simplement dans un petit resto de la vieille ville, Jean avait fait auparavant sa provision de vin pour les jours qui viennent ! ;-) ( pour les repas du midi)
Non, vaut mieux assurer car après on sait pas si on va trouver ? Oui, oui Jean tu as raison mais avec tes 2 bouteilles dans la ville ça fait un peu ivrogne… Non ?
Je rentre avec Raymond faire la sieste, Jean avec sa cave et Jean Louis continuent la visite des hauteurs de la ville.
Limousines..
Mardi 12 Juin à 8h départ et reprise du trip pour moi direction Meymac via Felletin, c'est une route que je connais bien l'ayant souvent faite en voiture (Creuse/Aveyron) ensuite bien après Felletin sur la droite via une petite route départementale direction le plateau de Millevaches.
La méteo est ok donc pas de pluie, une certaine fraîcheur, de gros nuages noirs ...j'avance bien: 10km/h à mon garmin, le repos a fait du bien! Felletin arrive vite, je passe la ville et soudain ça y est c'est reparti ... Une pluie dense s'abat dans la vallée. Mais alors là c'est impressionnant malgré mes 2 impers (coupe vent et Nord Face) ça pénètre ! Incroyable des hallebardes..je reçois des seaux de flotte sur les jambes à chaque passage de poids lourds. Alors là je ne suis pas sur un nuage comme je l'écrivais hier mais à fond dedans! Là tu retombes sur terre, à te demander pourquoi tu es là à te faire arroser la tronche gratos comme pas possible pour parler hot ! Mais je dis ça va passer apres l'orage le beau temps... Je me trompais un peu, le scénario ne fut pas tout à fait celui là...vous verrez par la suite... Nous avions pris tout de même une précaution c'est d'envelopper le Iphone dans 2 pochettes de plastique, ce qui avait pour effet de le rendre inutilisable pour l'immédiat et donc et surtout de ne pas entendre le vibreur dû aux appels de mes supporters (trices) je ne l'avais en fait que pour: au cas où!
Encore une fois et malgré tout, les km passent, le camping car me rejoint, la pluie diminue d'intensité reprend de plus belle quelque temps après, un 1er arrêt une barre de céréale conconctée par Flo, une 2ème arrêt une deuxième barre, j'ai faim ce matin... Un troisième arrêt, mais elles sont mal garées les femmes! ''Venez un peu plus haut au carrefour svp car il va falloir prendre une décision'' les vélos viennent d'arriver aussi, donc on se retrouve tous au carrefour devant un panneau routé barrée, Bof! Qu'on s'en fout: «on y va!»a dit JL j'ai demandé au facteur: il dit qu'il passe tous les jours, bon allez on y va.. si le facteur passe...Le camping car en premier les vélos en 2 moi en 3, ça monte, mais ça monte pas trop et les vélos vont plus vite que moi.
Au bout de 3 km je revois les femmes redescendre avec leur camping car, voilà, ça doit être barré alors... ''Vas y mon DD nous on va faire le tour, il y a un accident, un camion renversé chargé de bois, mais toi et les vélos pourraient passer sur le bas-côté.''
Donc j'y vais.. la pluie s'arrête, c'est bien.
C'est dur !
Encore 4 km et me voilà arrivé au niveau de l'accident, les vélos m'attendent.On t'attend DD ainsi on passera ensemble, discussion avec les ouvriers qui transvasent le bois du camion accidenté vers un autre venu en secours. Au moment où nous décidâmes de passer un gendarme sorti de nulle part vient vers nous et nous demande faire demi-tour !! Je rêve là je n'y crois pas, mais pincez moi ! Messieurs vous avez entendu demi-tour !! Vous venez de Paris et bien vous pouvez faire 13 km de plus...Et il le répète plusieurs fois !
Donc pas le choix devant en tel comportement si injuste à nos yeux car il y a largement de la place pour passer et les ouvriers étaient d'accord et avaient tout arrêté pour nous y laisser aller... Nous râlons un max mais obligés de faire demi-tour enfin pas pour moi je passe au dessus dans le bois, mais les vélos eux...!
Inquiet quand même quand je passe dans le bois au dessus, on ne sait jamais devant la connerie humaine ? J'y parviens tout de même sans soucis et me retrouve sur la route allant vers le plateau de Millevaches.
Du coup notre plan est perturbé car les vélos obligés de faire un grand tour de plus de 10km, Au bout de quelques km je retrouve le camping car arrêté à un carrefour: une barre svp, la quatrième du jour.
Nous décidâmes de déjeuner à Millevaches exactement, encore 12km à peu prés, les vélos furent avertis de la décision par tel et en avant je repars. A Millevaches il restera 15km donc je serai à Meymac vers 16h.
Meymac belle petite ville rustique du nord de la Corrèze, l'hôtel et le patron aussi sont rustiques, les vélos qui sont arrivés bien avant moi nous ont laissé la chambre VIP de réception. Le patron d'aucune amabilité assis à la réception semble addict au jeu de poker sur internet. Mais bon les lieux sont corrects. Bon dîner , suffisamment de pâtes tout va bien malgré l'arrosage en règle de la matinée et chacun y va de son humour, nous nous surprenons à reparler des étapes précédentes comme si déjà une certaine nostalgie nous envahissait mais nous parlons aussi de l'étape du lendemain qui est costaud avec une belle arrivée à Argentat dans la vallée de la Dordogne. 67 km demain...Au briefing on cherche sur la carte comment faire pour essayer de diminuer ce kilométrage sans se retrouver sur de grandes routes à gros trafics, pas de décision ce soir, on ne parvient pas à décider et je leur dis ''Ecoutez: je vais partir en éclaireur et essayer de raccourcir pour éviter Egletons je vous appelle'' Dodo tout le monde à 22h 15'
Sur la route...
A 7h du matin branle bas de combat chez les Cabrolier tout est prêt, les affaires préparées pour le départ, il ne me reste qu'à boire le café en bas. Flo me dit en partant «Commence à descendre des affaires au camping car» Je sors de l'hôtel et me dirige vers le parking à côté pas de camping car mais ils l'ont garé où ? Je fais plusieurs parking avec mon cabas sans succés, en fait il était garé derrière l'hôtel en contrebas...Bouuhhhh !!
Café bien chaud 2 croissants .. 7h20' C'est parti .. GPS à la main à gauche en sortant j'improvise total, 2km suis dehors la ville, la route ne semble pas trop chargée en circulation, 9 km j'appelle l'équipe pour dire quelle direction j'ai prise, c'est super une petite route genre route de ferme, pas beaucoup de km effectués ce matin car je dois re-expliquer...attendre pour poursuivre ensemble une partie du trajet. A un moment mon GPS me fait passer sur des tronçons de chemin de terre, nombreux coup de fil pour informer de nos positions respectives, bref à un moment vers 10h30' on se retrouve 3km après Egletons et chacun explique que finalement on a dû passer par Egletons... rien compris à ce raccourci qui finalement ne l'a pas été trop! Car déjà 19km au compteur. Rassurée et remise sur le chemin initial la caravane repartira dans le bon ordre, le camping car, les vélos et DD...Déjeuner à Marcillac La Croisille et là un incident: Raymond ne retrouve pas son Laguiole et donc ne peut pas ouvrir la bouteille de vin ..!
Tour du village de Lili la bouteille à la main, rien pas une âme..! JL tapa comme énervé le cul de la bouteille contre l'arbre voisin en disant qu'il avait entendu dire ''On peut parvenir à ouvrir les bouteilles comme ça'', rien n'y fit et c'est résignés que les compères entamèrent le repas, l'ambiance en avait pris un sacré coup! Soudain le miracle : une Mercédes s'arrête à la hauteur du camping car et une jeune fille en fleur en descend un tire bouchon à la main ...Incroyable mais vrai ..!! En fait une famille du village avait vu Lili tourner avec la bouteille à la main et décision fut prise par ces gens là de ne pas nous laisser dans le manque. Ouf ! Heureusement je me dis !
Moins de km que prévus ont été faits ce matin donc du coup les km de l'après midi seront d'autant plus pénibles...il reste donc 26 km je ne traîne pas trop dans le camping car et repars vers la vallée de la Dordogne en me disant .. Mince alors 26km = 4 h presque ppfffff encore un coup de 18h ce soir...Allez concentration.. tu regardes bien la route, le garmin, tous les 3km tu marches 300m tu bois, tu manges, allez hop tu repars, 3km,300m, tu bois, tu manges, le compteur du garmin avance bien 42 km là donc 7 km déjà de faits.. Allez tu tiens le bon bout, demain ce sera plus court seulement 40km, des messages tombent, euphorie pendant 2 km , attention là trop vite 10km/h, tu ralentis, de beaux paysages, le CC j'y cours, la porte fermée, c'est pas vrai, je tape de grands coups dans cette porte toujours fermée, oui oui André on est là !!
je bois, une barre, change de chaussures, de chaussettes et hop en route 48km, 16h, ça tombe ses salauds de km quand même mais encore 12km soit 1h50' , oui moins de 2h, soit 18h à tout casser en plus pour aller vers Argentat ça descend..! Trop bien! j'appuie sur la motivation, les vélos me parlent c'est Jean là, oui oui oui en fait je n'entends rien de qu'il dit .. je veux arriver c'est la dernière longue étape et je veux bien la finir c'est simple! 3 ravitaillements encore car les femmes voient bien que ça tire dur sur les mollets, je serre les dents, je maintiens la cadence, la descente vers Argentat ouf..de la descente pure, Argentat: 3km c'est rien ça ! J'essaie de relancer en vain, au contraire j'en suis à 7,5km/kh en descente ! C'est pas vrai ..! Oh que c'est beau ce barrage ce château là bas.. oh que c'est beau ! Une photo. Belle ville fleurie magnifique !! Jean m'attend à l'entrée de la ville, je sprinte 200m pour en finir l'hôtel à droite, des sportifs me félicitent, suis cramé, suis un zombie il me tarde de me jeter sur le lit, cette fin d'étape fut terrible! C'est mort de fatigue que je me vautre sur le lit.
Un 1/4h après suis dans la belle douche italienne pour me refoidir les muscles brûlants. Oh que ça fait mal mais du bien...! Je retrouve mes esprits, la vie est tout d'un coup plus belle, Wifi, branchements, massage, tout est fait alors je descends à l'accueil, des gens sont là ... Raymond me présente et voilà le champion.. ! Les gens qui sont là sont des gens que nous connaissons bien à Paris connus aussi pour leur implication dans le milieu folklorique. Leur maison de campagne est dans le coin.
Vous resterez diner avec nous ? Belle salle de restaurant avec un diné à la hauteur, tout va bien ce soir.
Comme d'habitude je quitte la table le premier et vais saluer le patron dans les cuisines ainsi que les sportifs qui étaient a mon arrivée tout a l'heure, eux sont tous cyclistes. Je leur raconte vite fait notre treck, leurs yeux émerveillés parlent pour comprendre, je ne m'attarde pas. Dodo!
Départ Argentat avec Famille Héricourt
Le lendemain une belle journée s'annonce à 7h du matin un petit soleil, une certaine fraîcheur et les locaux d'hier soir venus à notre départ de l'étape qui est annoncé pour 40km.
Petit déjeuner, les sportifs cyclistes à la table à côté, c'est reparti pour nos dreams respectifs, sac au dos je les quitte et rejoins les admirateurs à l'extérieur pour la photo et le départ le tout orchestré par Raymond et Marie Claire qui sont déjà debout ! C'est parti, Jean Louis avec moi, GPS en main je cherche à m'aiguiller sur le bon chemin, 2km parcourus: c'est bon on y est. En fait c'est à ce moment que démarre la longue côte qui annonce la dure journée qui nous attend. Nous sommes sur la départementale 33, c'est elle qui nous emmènera dans la vallée de la Cère (affluent de la Dordogne) à Laval de Cère à la frontière de la Corrèze et du Lot
Une côte régulière et qui n'en finit pas avec de bonnes odeurs de champignons ce qui a pour conséquence
des cueillettes fréquentes pour notre spécialiste Jean Louis et aussi et malheureusement l'abandon de son coéquipier. C'est ainsi que je me retrouve seul au milieu de l'escalade...Le soleil se lève mais n'arrive pas à percer dans cette forêt, la fraîcheur persiste ce qui rend d'autant plus facile la montée.
Donc apres cette montée, une belle descente vers à Laval de Cère à travers la campagne corrézienne. Le vélos m'ayant rejoint dans la descente nous faisons halte ici pour admirer la beauté des paysages. Ma-gni-fi-que!!
Un petit passage de Jean Louis chez le boulanger du coin (les pâtisseries locales une autre spécialité de JL) après la rivière et c'est reparti pour une nouvelle montée de 7km vers Teyssieu où nous ferons la halte du midi. Champignons au menu évidemment et franche rigolade , plus qu'une douzaine de kms et nous pourrons profiter de la soirée...
Calmement je repars comme d'habitude le premier assez vite rejoint par le reste de la troupe, direction St Céré, j'avais imaginé une longue descente, il n'en fut rien avant de retrouver le bonheur de descendre nous dûmes trimer plusieurs fois dans de nombreux faux plats montants.
La descente arriva enfin et nous emmena à l'arrivée de cette étape sous la canicule.
JL et Jean m'attendaient et finirent le dernier km avec moi, cette étape s'est finie vers 15h30' avec 45km au compteur... Soit 5 km de plus!
L'hôtel avec piscine dans un petit parc correct sans plus, repos et détente une bonne partie de l'après midi, avec le soir RV avec des amis de Lili & Jean sur la place de la ville pour l'apéritif. Jus de fruit pour moi car je suis un peu HS ce soir, comme un zombie, j'ai du mal à récupérer et faire bonne tenue, suis affalé au fond de la chaise en terrasse du café. Conséquence de la chaleur ..? Il fut décidé d'aller dîner sur une autre terrasse de la place, le menu: vite une entrecote de 400gr SVP avec plein de pâtes ! oui Monsieur ! Elle arriva et je n'attendis pas pour la déguster.. Ouf ça va mieux, j'avais un besoin vital de protéines, bref de manger beaucoup. Un dessert à la hauteur et vite au dodo!
Suivez la flèche...
Apparemment nous ne sommes pas d'accord sur la direction à prendre ..?
Bonne nuit calme, il est 8h pas de stress ce matin, ciel nuageux parfait pour démarrer direction la D 19 qui va nous emmener à Figeac et bien sûr comme chaque jour au départ à nouveau une belle montée après avoir quitté la ville..Une montée constante mais beaucoup plus douce que celle de la veille. Raymond se concentre sur son effort quotidien et lance ''dorénavant je ne crois plus personne, hier soir les amis de Jean avaient pourtant dit qu'il n'y aurait pas trop de côtes et là ça monte depuis 10km de plus je n'arrête pas de penser à la dernière côte de l'arrivée à Pruines celle de la Couaille'' ! Je suis éclaté car hier soir effectivement le briefing avec les amis était assez soft sur les côtes, un parcours où les difficultés avaient été masquées pour ne pas affoler Raymond. Malgré tout le village du Terrou arrive vite. Le soleil commence sérieux à chauffer ce qui nécessite quelques bonnes pauses hydratations. La caravane avance bien à travers les beaux paysages lotois, fébriles que nous sommes un peu comme impatients de revoir nos premiers amis sportifs qui vont venir nous rejoindre pour les 2 étapes finales. Nous ne ferons pas de pause déjeuner sur la route nous déjeûnerons à Figeac sur la place du foirail à l'ombre d'un arbre. Jean qui est le local du jour reste avec moi jusqu'à l'arrivée. Justement l'ancienne maire de la ville (trois mandats) se trouve là, coïncidence heureuse et discussions en partage. Déjeuner atypique où les passants viennent parler avec nous et nous souhaiter bon appétit, personnellement je déjeûne normalement car je n'aurai pas à repartir après, c'est la première fois depuis le départ de Paris
Nous allons à l'hôtel qui est situé en face de la gare vers 14h... bof bof ! Un patron belge et ronchon comme pas possible, une patronne charmante qui compense un tout petit peu. L'installation se fera lentement. Certains iront faire du tourisme dans la ville d'autres se reposeront comme moi. Vers 18h un pot s'improvise sur la terrasse de l'hôtel et les premiers amis arriveront, Joëlle, François, Annie, Michel, Frédéric. Sylvie, Carole, Tasnime, Pierre, les autres soient Aurel, jean Marc, Jérome, Laurent, Tom, Gloria arriveront tard dans la soirée. Les amis de Lili et Jean ont réservé dans un resto de la place Vival pour un dîner agréable avec au menu de l'aligot réclamé par les Parisiens. Kévin mon neveu qui travaille ici à Figeac s'est joint à nous. Durant toute la soirée malgré ce relatif relâchement je reste concentré sur l'arrivée des amis de Paris, certains même se perdront.
Retour à l'hôtel pour dormir pour nous, tourisme Figeac by nigth pour les autres.
Incroyable: Gloria rencontre à Livinhac le doyen des marathoniens des sables (80 ans), ils y étaient ensemble au mois d'Avril !
Samedi 16 Juin au matin retrouvaille de tous mes amis venus faire les 2 dernières étapes avec moi, c'est immense! Au petit déjeuner à 8h je ne cache pas mes émotions et déjà je les félicite d'avoir fait autant de km pour cet événement. On va quitter l'hôtel vers 9h15' pour aller dans l'Aveyron qui est tout proche, là-bas l'aligot le bon, le vrai, l'original nous attend!
Une visite de la ville est improvisé en courant avant le vrai départ sur la route de Rodez, route que nous quitterons pour prendre direction Montredon et Livinhac le Haut sur la D2 pour éviter la route de la vallée trop fréquentée. Cette balade citadine de près de 3km permettra d'apprécier Figeac à sa juste mesure..Gloria dès le début manifeste son intention d'imprimer un bon rythme, en tête dès le départ elle ne lâchera rien tout au long de l'étape, l'ambiance était donnée!
Tout au long de celle-ci je suis resté au milieu du peloton comme pour faire le modérateur. Les amis découvriront les beaux paysages noyés sous un énorme soleil, les blagues de Jean Marc fusent et les rires d'Aurélie euphorisent un peu plus cette balade matinale. Pierre fidèle à lui même prend le recul nécessaire pour surveiller la fin du peloton. Joëlle suit derrière et fait la voiture balai avec son véhicule eu feu warning. La joie est là, le bonheur est palpable, les vélos aussi sont tous pétillants car le groupe cycliste s'est agrandi de 2 nouveaux vélos, celui de François qui orchestre de façon magistrale l'encadrement des bipèdes et celui de Tom le fils de Laurent qui suit son papa.
Un vélo,celui de Jean Louis toujours devant comme par hasard...Je vous dis il se passe quelque chose dans la caravane ...c'est la fête, le soleil, le sport, les amis, tous les ingrédients sont là pour aller heureux vers Pruines. Imaginez on l'a rêvé depuis 2 ans et c'est là aujourdhui qu' on commence à réaliser le chemin parcouru depuis Paris, être tous en forme sans auc
A Livinhac le Haut , profitant d'une pause photo du groupe je motive la troupe comme si elle en avait besoin..., poings serrés je dis là.: là .. C'est l'Aveyron, c'est mon pays ! O Mon Païs !!! Et là maintenant on fonce vers Decazeville..!! Allez Go Go Go!! j'emmène l'équipée mais c'est Gloria qui donne le tempo, la jambe légère j'essaye et réussit à me maintenir à la hauteur, les runnings fument... on est à près de 16km/h ... 600km dans les jambes peu importe, ce ne sera que des relances et la bonne ivresse d'une séance au seuil*, Houuaahhhh .. Que ça fait du bien ! (*Séance au seuil = entraînement à 88/92% de sa force maximale)
Côté intendance bof.. Le camping car est coincé dans la rue qui descend et doit rebrousser chemin encore...!
L'arrivée dans la fournaise à Decazeville, l'hôtel où le patron est ronchon lui aussi et encaisse les chambres en donnant les clés, nous occupons presque tout l'hôtel 13 chambres réservées, 9 à Figeac..! Ce soir 30 couverts réservés à Cransac ! Vive Paris/Pruines! Déjeuner rapide dans un kebab pas loin de l'hôtel. Dans l'après midi tourisme pour certains avec retour à Figeac pour rechercher les véhicules des gens qui ont couru, François fera la navette. Repos pour Raymond, Jean et moi.
Après quelques péripéties de réservation pour le repas du soir à Cransac, oubliée par la direction puis rattrapée , nous nous retrouvons au restaurant de l'hôtel du Parc avec de nouveaux arrivants Gilbert et Danielle Nanglars, Laurence, Marcel ainsi que jean Yves Bouteyre qui vient d'arriver en train. Nous nous y retrouvons à 26 pour y dîner, Jacky, Michel & Fred nous y ont rejoints. Beau cadre à la hauteur de l'évènement, et les excuses de la patronne, tout est bien..
Gros breifing de Jacky l'organisateur de l'arrivée et président de l'association des ''AMIS de PRUINES'' pour le lendemain, tout sera fête, tout sera énorme, «nous essaierons d'être à la hauteur de l'exploit que vous venez d'accomplir...» L'émotion monte d'un cran! La douceur d'une soirée d'été et l'excellent repas nous enchantent, l'aligot sera parfait et le vin de Marcillac bien agréable.
Retour à Decazeville, restons concentrés demain sera une journée fort chargée. Dodo tout le monde.
Une belle aventure... ici Pierre (président du club du XVème) Sylvie, DD, Tasnime, Carole, en vélo François & Joëlle en voiture
Ce matin nous avons le temps de faire la grasse matinée, le temps de prendre notre petit déjeuner, l'arrivée à Pruines: pas avant 18h15'
Alors on traîne dans les chambres, on s'organise, on discute, on fait des courses pour midi, nous déjeunerons dans le gîte de Nauviale vers 14h... le gîte où tout le monde va dormir ce soir.
Gloria fait sa valise et repartira pour Paris, avant une danse orientale improvisée avec les filles sur le parking en face de l'hôtel....Nostalgie, souvenir de Font Romeu.. et des danses aussi improvisées après les séances d'entraînement à 2000m d'altitude. 10H il fait déjà chaud! Gloria nous quitte déjà, pour elle d'autres défis l'attendent Paris/Londres en juillet et Paris/Beyrouth en 2013.. Merci Gloria d'être venue à Paris/Pruines. Tu ne seras pas venue pour rien car tu as rencontré un nouvel admirateur de qualité: Jean Louis. 11H le départ est donné, tout le monde se lance les camel bags bien remplis direction Firmi sur l'allée côté droit de la route. Jean Yves souffre encore de sa blessure du mois dernier, blessure contractée lors d'un trek du côté de St Etienne. C'est d'autant plus apréciable ta visite dans l'Aveyron Jean Yves! Merci ! Jean Yves le fidèle ami sportif avec qui j'ai tapé le macadam à travers le monde...Laurent discute avec son fils, lui explique quel genre d'exercice il doit être contraint de faire, en effet pas facile d'accompagner des coureurs à 8/10km/h. Jérôme y va de son humour à la Desproges et Jean Marc de son humour coquin, duo de choc genre Laurel et Hardy sous le soleil aveyronnais. Il fait chaud, les haltes hydratations sont fréquentes... Nous retrouvons la grande route avant de tourner à gauche direction Arjac. Le village du plateau d'Hymmes se trouve quelques centaines de mètres après le changement de direction. Une halte s'y fait car Laurence connaît des habitants d'ici qui d'ailleurs nous attendent sur la terrasse de leur maison, pause hydratation, pause détente.'' Vous venez de Paris: Incroyable !! '' C'est à ce moment là que notre Tasnime s'effondre victime d'un malaise dû à la chaleur! Quelques moments de panique, d'anxiété, mais aussi de respect. Tasnime nous reviendra après un passage à l'hôpital de Decazeville en pleine forme 3 km avant l'arrivée à Pruines.! A l'heure où j'écris ces mots: soit 3 semaines après,Tasnime court sur le marathon du Mont Blanc...Donc après cet incident nous reprendrons la petite route qui nous emmène au gîte dans le village de Nauviale. Là, nous attendent les amis non coureurs: Gilbert, Danielle et Fred qui ont aidé les femmes à préparer le déjeuner. Il est 14h. Nous avons 2h30' devant nous .. Tout va bien !
Frédéric qui le chef cuisinier dans ce grand gîte nous a préparé un repas sportif: pâtes au menu rien de trop surprenant c'est vrai mais c'est surtout l'ambiance qui y règne, comme une envie déjà de faire la fête, de danser et de se lâcher, rassurez vous il n'en sera rien, nous sommes des sportifs conscients qu'il va falloir passer la ligne d'arrivée avant de s'éclater. Surprise: Annie et Fabienne viennent nous rejoindre au gîte pour venir avec nous faire les derniers 9km
Jean Louis en 2013 ... ? Sur Paris Beyrouth?
6h30' nous allons au RV au vieux pont de la route de Marcillac, là nous attendent quelques supporters dont le frère à Raymond: Elie. Jacky et Michel viennent donner le départ de cette 2ème demi étape, escortés de 2 voitures, une à l'avant l'autre à l'arrière. La D22 que je connais de ses moindres bosses et virages est empruntée, l'émotion me gagne mais je resterai serein, courir sur cette route avec tous mes amis pour cette arrivée c'est immense! Je ferai tout pour masquer mon émotion ...nous avançons au tempo de 9km/h un coureur torse nu sorti de nulle part se joint à nous court 3 km avec nous, accélère la cadence, j'ai plus de 70 ans nous dit -il .
Au niveau du Langousty le hameau dont je suis natif ''Bienvenue chez toi André'' est écrit sur la route et ma famille présente tient une buvette pour nous, je serre les dents, l'émotion monte d'un cran mais je tiendrai ..Quelques cyclistes du village se rajoutent à ce moment au groupe. Au Landes 1km plus loin je passe devant pour m'isoler un peu et mieux me concentrer avant d'attaquer cette fameuse côte de la Couaille de 2km. L'effort sera intense et nous monterons cette côte à près de 10km/h ! le peu de retard que nous avions pris dans la plaine est rattrapé et nous arriverons pile-poil à l'heure convenue.
Après la Couaille à 1km ma concentration est telle que je n'entends plus rien, je veux arriver éveillé pas trop ''cramé'' pour profiter de ce moment.. Il me tardait certainement de vivre cet instant car j'accélère je crois, c'est sûr même. Mais quel moment... le ruban tendu par des enfants, des applaudissements de tout ce monde, des embrassades, des accolades, des félicitations, ma tête ne sait plus quoi faire, je me laisse porter par ce moment intense, mes coéquipiers arrivent les uns après les autres..Tasnime arrive aussi en courant, les applaudissements continuent, le lâcher de ballons et tous ces enfants .. Que c'est beau ..!!
Je suis moi même redevenu un enfant je viens de réaliser un rêve qui est l'aboutissement d'un long travail de préparation pour revenir au pays en courant.
Bravo à mes compagnons de route, vous avez été à la hauteur du défi que nous nous étions lancés!
Merci, Merci, Merci à vous!
Mais je veux en premier et surtout remercier
Mes amis coéquipiers du trek Marie Claire, Lili, Florence, Raymond, Jean, Jean Louis qui m'ont supporté et encouragé au quotidien tout en réalisant eux aussi leur exploit, c'est un travail d'équipe qui a été fait et vous avez été largement à la hauteur du challenge. Les coups de trompettes et les allez DD résonnent encore dans ma tête. Quand le soir j'étais ''cramé'' vous ne pouviez pas savoir combien j'étais heureux de vous retrouver à la fin de l'étape entrain de m'attendre pour faire les derniers hectomètres avec moi. Quand au camping car avec les 2 hôtesses nul besoin d'en parler il a été l'élément clé de la réussite de ce challenge, sans lui on n'y arrivait pas.
Je remercie tous les gens qui m'ont aidé à réaliser ce rêve et donc je remercie tous mes amis sportifs de Paris, ceux qui se sont entrainés avec moi pour le préparer, ceux qui sont venus au départ.
Allez j'y vais : Floriane les deux, Carole, Tasnime, Pierre mon président du club, Anne la doctoresse assistante en direct, Philou, Thomas, Aurélie, Mathilde, Frédéric, Pascal , Manu, Cédric, Patrice et son épouse, Jérôme, Eric, Laurence, Marco, Anselme, Laurent, Sylvie, Marta et son copain, Laurent S , Pascal V, Frédéric C, Aurélie H, Jérôme, Rachel, Olivier, Patrizia, ''Poisson grillé'', Jean Yves, Séverine, Christophe 92.
Tous les athlètes du ''XVème athlétic club''. Ceux n'ayant pu venir là je pense à Delphine, Serge, Ronan, Jean Phillippe, Johan Y, Bertrand, Franck, la famille Coupry, Thomas H, Steeve, ect ..
Les amis sportifs du début du début du projet n'ayant pu venir le jour du départ Françoise et Jean Chavastel, Souha et son mari Tony, François Liaume;
Ceux qui m'ont accompagné en partie, Cédric, Jérome, Rachel, Eric, Souha, Marcel, Laurence, Sylvie, Olivier, Philou, Poisson grillé, Manu ou totalement pour la 1ère étape comme Laurent.
Ceux qui nous ont accompagnés pour les dernières étapes du trek: Gloria, Aurélie, Laurence, Carole, Sylvie, Tasnime, Jean Marc, Marcel, Laurent, Tom, Jérôme, Jean Yves, Pierre, François, Joëlle
Je remercie Jean Yves Bouteyre pour le travail effectué sur le tracé du parcours, je remercie Séverine & Patrick Barbier pour le prêt du Camping Car.
Les amis amicalistes: Francis et son épouse, Béatrice Agogué, Alain Souques, Aline Delion (Présidente de l'amicale de Villecomtal-St Félix-Grand Vabres) Michel Pradalier, Monsieur de l'amicale (à gauche de la photo), Lucien Bouchède venu depuis 7h du matin mais qui ne nous a jamais vus (s'étant trompé de lieu du RV)!
les sponsors et amis Michel et Catherine Bessières représentants de la Brasserie Wépler, Gérard Maillebuau : Axa, Vincent Delbouis des Cafés Richard, Sébastien Patruno représentant Gan.
Mon Fils Romain. Une amie Monique Léandre. Le président du Rugby club XVème.
Ceux qui sont venus aux arrivées d'étape Bernard Lavernhe, la famille et amis de Lili et Jean à Etampes ainsi qu'à St Céré et Figeac, La famille de Raymond qui nous a reçus si gentiment en Creuse, La famille Héricourt en Corrèze.
LES SPONSORS: Le Wépler/Michel Bessières, Groupe Rouquette/Monsieur Philippe Blanchet, les cafés: les 2 Magots, Brasserie Le Cadran/Claudie Lavernhe, Cafés Richard/Vincent Delbouis Crédit Agricole/Monsieur Viala, la Fédération des amicales Aveyronnaises/ Monsieur Paloc .Axa/ Gérard Maillebuau, Gan/Sébastien Patruno.
Les amis venus à l'arrivée: Fabienne et Guy de Rodez, Frédéric de Paris, Michel de Paris, François et Joëlle de Paris, Annie de Rennes, Michel et Danielle d'Angoûlème, Huguette et son mari venus du Gers, la famille Rey venue de Castres, Famille Cabrolier venue du Tarn, mes amis d'enfance, mes amis du village, toute ma famille.
L'association '' les amis de Pruines'': Jacky l'organisateur de cette arrivée majestueuse ainsi que Michel Bessières, Claire Boyon Alary, Aurélien Boyon.
Le village de Pruines qui nous attendait et particulièrement les enfants du village.
Je remercie mes groupies et supporters ci dessous qui m'ont encouragé tous les jours et envoyé jusqu'à 60 messages par jour lorsque c'était dur.
Vous avez été surprenant par votre enthousiasme, je ne pouvais n'être qu'à la hauteur de votre complicité, ce furent des moments tres forts!
(par facebook, Sms, Mail, blog, tel)
Tout le club du XVème athlètic, Tony le V4, Laurent S, Jérome L, Olivier S, Floriane J, Floriane P, Laurence B, François/Jean & Mindouille Chavastel, Sylvie Coto, Christelle L, Krikri, Thierry Chardin, Nathalie Tanali, Kimberly Jeffers, Chico Lutadila, Valérie S, Anette Victoria Lindell, Wilfrid Bilot, Clémence I, Gaël Flouzat, Rachel B, Carole Jean Baptiste Gabriel, Tasnime Alibay, Brigitte Poujol, Pierre Sédefian, Jean Yves Bouteyre, Monique Léandre, Eric Zim, Audrey Siourd , Lionel Froissard , Will & Yolène, Vincianne & Sylvaine Cussot, Steeve F, Boudou Family, Delphine Bujon, Xavier P, Thomas H, Thomas F, Thomas N, Ronan L, Séverine & Patrick Barbier, Jean Marc & Aurélie, Mathilde Clemont, Cany family: Nathalie, Louise, Ombeline, Jean, Fred.
Marie Jacques, Pascal Sylvestre,Patricia & J.dagloria, Olivier Gaillard, Michel Bras, Marion Boulain, Céline Ginestet, Gérard Bonnenfant, Gérard Maillebuau, Michel & Catherine Bessières,Docteur Crevel, Colette & Jacky Mazars, Johan Yvalun, Marco Saraceno, Pascal Rousseau, Cécile Martin, Maria Charton, Paul Bessereau, Bruno C, Krus ti, Stephanie Labreuche, Martine Bacon Hautefeuille, Aurélien & Claire Boyon, Gloria N, Manu lefebvre, Joël Simo, Christophe 92, David 29, Romain club, Laurène Y, Anne V, Cédric, Philou, Noredine Ben-Saadi, Yasmen Mine, Loïc Laporte, Pauline S, Bruno Philippe, Franck Dufour, Bertrand lé, Annie/Claire & Guy Pouget, Serge Millon, Joëlle & François, Pascal Vanessche, Carine Houssay, Julia Forman, Frédéric Poirier, Richard da Silva, Paulina B, Raphou, Serge A, Paloma L, Jean Claude Le Cornec, Marcel Bissuit, Beatrice Agogué, Benoit G, Patrizia R, Antonin P, Dominique P, Souha & Tony M, Anne Christine Moreau, Charlotte Calves, Christophe Deletang, Stephane Stutz, Amandine P, Olivier G, Gaëtan Gutierrez, Marta Aceto, Naïma, Louise Lena, Marie D, Nathalie P, Béatrice Siourd, Gilbert & Danielle Nanglars, André Barre, Monsieur & Madame Huguette Carles, Marie Caroline Savelieff, Jean René M et sa maman, Babeth, Madame & Monsieur Aline Delion, Madame et Monsieur Francis Portal, Franck KoKo, Barbara L, Lucien Bouchède, Momo el Yamani, Jean Marie Catusse, ainsi que toute ma proche famille.
Je remercie mes amis de Montréal qui m'ont envoyé le magnifique bouquet de fleurs: Guylaine Gauthier, Christian Gagnon, Béatrice Rochette de Lempdes et ceux qui m'ont encouragé avec le coeur en permanence: Famille Christian/Nancy & Véronique Chauvin, Nathalie Richard, Cindy Anisman, Matthieu Visser, Famille Ariel LIancaleo, Josée & Alain, Olivier Blondeau, Armando Bajares, Emmanuel Felipe, Lucie Bernard, Gary Rivera, Marie-Caroline Côté, Sacha Running Cavelier, Gisèle Dessureault, etc.. entre autres..Alors entendez bien: je vous remercie tous !
Je remercie Joëlle pour le travail d'infirmière qu'elle a eu à faire à partir du village ''Plateau d'Hymes''
le Repas de fête le soir fut superbe, toujours cette émotion avec le menu et la photo du coureur, l'arbre généalogique & l'aligot.
Je remercie Laura Barre pour le formidable travail accompli sur l'arbre généalogique familial.
'' l'être humain est fantastique quand il veut bien s'en donner la peine...''
MERCI..!!
André (Tintin)
La victoire et le bonheur de toute une équipe...!
"Celui qui ne sait pas partager est infirme de ses émotions"
